- déplaisance
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⇒DÉPLAISANCE, subst. fém.Vx. [À propos d'une pers. ou d'une chose]A.— Propriété de ce qui est déplaisant :• 1. Elle s'arrêtait, disait quelques mots en italien ou en français, pas trop justes, mais rondement, franchement, gentiment et qui dans leur déplaisance ne déplaisaient pas : c'était une espèce d'allure militaire, ne ressemblant à rien de connu. J'en sentais quelque embarras, ...CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 428.— P. méton. Chose qui déplaît. L'un et l'autre attribuent à « l'âge ingrat » toutes les déplaisances de leur fils (GIDE, Journal, 1943, p. 175).B.— Sentiment d'insatisfaction, d'antipathie (en particulier à l'égard de soi-même) (cf. complaire B). Avoir en grande déplaisance (cf. BARANTE, Hist. ducs Bourg., t. 1, 1821-24, p. 256). Prendre déplaisance de/envers. Mon goût ou mes déplaisances importaient peu (CHATEAUBR., Mémoires d'Outre-Tombe, t.4, 1848, p. 558). Il se retrouve le sang lorrain, la non-déplaisance des coups et l'amour de la rêverie (GONCOURT, Journal, 1865, p. 194) :• 2. Ne vous laissez jamais dominer par l'humeur; cet état de déplaisance intérieure se manifeste au dehors, et personne ne se soucie de plaire à celle qui ne craint pas de déplaire aux autres.LACLOS, De l'Éducation des femmes, 1803, p. 470.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1280 desplaisance (Clef d'Amors, 1909 ds T.-L.). Dér. du rad. de déplaisant, part. prés. de déplaire; suff. -ance. Fréq. abs. littér. :19. Bbg. GOHIN 1903, p. 306.
déplaisance [deplɛzɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1280; desplaisance; du rad. du p. prés. de déplaire, et -ance.❖♦ Vieux.1 Propriété de ce qui déplaît. || La déplaisance de qqn, de qqch.2 (Par métonymie). Chose désagréable, qui déplaît. || « Les déplaisances de leur fils » (Gide, in T. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.